- Mise à jour le 26 novembre 2020 –
Macérations et autres préparations de remèdes un peu plus compliquées que dans le cours 1
Sommaire...
La macération à froid
Certaines plantes, comme la reine des prés, perdent leurs qualités avec le chauffage.
On réalise alors des macérations à froid :
- 25 grammes de plante pour 1 demi-litre d’eau.
- Laisser en contact une nuit avant de filtrer.
Les vins médicaux
Faites macérer 100 g de plantes séchées ou 200 g de plantes fraîches dans un litre de vin (blanc ou rouge, mais bio de préférence) pendant deux semaines avant de filtrer en exprimant le jus de plante.
On peut conserver ces vins trois mois au frais.
En général, on boit un petit verre de vin médicinal avant chaque repas.
Le sirop
Infusions ou décoctions additionnées de miel ou de sucre non raffiné permettent de faire des sirops qui se conservent jusqu’à un an.
Il suffit de mélanger un demi-litre d’infusion ou de décoction à 500 g de miel ou de sucre et de faire chauffer à feu doux en remuant jusqu’à obtenir un sirop.
Ensuite, on le consomme comme un sirop du commerce, en le diluant à raison d’une cuillère à soupe dans un verre d’eau ou, mieux, dans une tisane.
Les huiles médicinales
Appliquées en friction sur la peau, certaines huiles de plantes peuvent soulager les rhumatismes ou améliorer la circulation :
- Hachez 250 g de plante sèche (ou 500 g de plante fraîche)
- Ajoutez 750 ml d’huile d’olive
- Faites chauffer doucement au bain-marie pendant 3 heures
- Retirez du feu et laissez refroidir puis
- Filtrez en exprimant le jus au maximum.
On peut aussi faire des huiles sans chauffer, mais en plaçant le récipient au soleil pendant 15 jours à 3 mois selon la plante.
Les autres extraits de plante
Les autres préparations (huiles essentielles, crèmes, onguents..) nécessitent des connaissances particulières, du matériel spécifique ou de nombreuses pages d’explications..
C’est pourquoi elles ne figurent pas dans ce livre.
Lire : Et si vous appreniez à vous soigner vous-même ? : Manuel pratique d’autonomie
La teinture
La teinture consiste à faire macérer une plante dans l’alcool et l’eau, ce qui permet d’extraire plus de principes actifs de la plante.
Les teintures sont plus utilisées dans les pays anglo-saxons qu’en France.
Elles ont la réputation d’être très efficaces et très pratiques.
En homéopathie, ces teintures prennent le nom de « teintures-mères » car elles sont les bases à partir desquelles sont élaborés les remèdes.
- Placer la plante dans un récipient en verre (200 g de plante sèche ou 300 g de plante fraîche).
- Verser un litre d’un mélange fait à partir de 90 % d’un bon alcool (fruit, whisky, cognac ou rhum) et de 10 % d’eau pure (de source, pas du robinet ! ), de sorte que la plante soit entièrement couverte.
- Boucher hermétiquement et agiter fortement pendant quelques minutes.
- Laisser macérer 10 à 15 jours en agitant le récipient chaque jour.
- Filtrer en exprimant au maximum le jus des plantes (en s’aidant par exemple d’un pressoir à main).
- Mettre dans des bouteilles teintées. La teinture se conserve 2 ans.
La posologie est de 2,5 ml de teinture diluée dans un verre d’eau, 3 fois par jour.
L’homéopathie
L’homéopathie est aussi ancienne que la médecine «chimique ».
Créée en 1810 par Hahnemann, l’homéopathie repose sur trois grands principes : la similitude, la haute dilution et la dynamisation.
Exemple : une accélération du rythme cardiaque avec une envie répétée d’uriner et une hyperexcitabilité sont des symptômes qui correspondent à une prise excessive de café.
Le remède choisi sera donc Coffea (le café), selon le principe de similitude.
Une teinture-mère de café sera diluée de telle façon qu’après analyse, il ne subsistera plus d’élément «café » : c’est la dilution.
Enfin la substance obtenue est fortement agitée, au cours de la fabrication pour en augmenter l’efficacité : c’est la dynamisation.
La grande majorité des traitements homéopathiques est réalisée à partir de plantes.
Plus le mal est pris tôt, plus vite on stoppe sa progression.
Il est possible d’associer plusieurs remèdes, puisque les symptômes sont souvent multiples.
D’habitude on prend les remèdes en dose 4 CH ou 5 CH si les symptômes sont encore faibles (3 à 4 fois par jour) et en 7 CH à 9 CH si les symptômes sont bien installés (toutes les heures).
Ces médicaments sont encore partiellement remboursés par la Sécurité Sociale s’ils sont prescrits par un médecin.
On les trouve uniquement en pharmacies
Les macérats glycérinés
Branche récente de l’homéopathie, la gemmothérapie est une méthode de soin qui utilise les macérats glycérinés comme remèdes.
Il s’agit de faire macérer durant 20 jours des bourgeons fraîchement cueillis et broyés dans un mélange d’alcool et de glycérine.
La macération est filtrée puis diluée au dixième (dilution 1 DH). Les bourgeons et autres tissus embryonnaires sont concentrés en principes actifs et en principes de croissance.
Les macérats glycérinés sont très efficaces sur les enfants et les animaux.
Très simple d’utilisation :
1 goutte par kilo de poids dans un peu d’eau, 2 à 3 fois par jour.
Les macérats glycérinés se trouvent en pharmacie (souvent sur commande), dans certains magasins de produits naturels et sur Internet.
Les élixirs floraux
Proche de l’homéopathie, la leibothérapie ou thérapie par les élixirs floraux est destinée à rééquilibrer notre système émotionnel.
Cette méthode utilise des remèdes élaborés à partir de teintures-mères de plantes fortement diluées dans l’alcool.
Au début du XX siècle, le Docteur Edward Bach a créé 39 remèdes, pour la plupart issus de fleurs, d’où l’expression « Fleurs de Bach ».
D’autres chercheurs ont mis au point d’autres remèdes à partir d’autres fleurs, c’est pourquoi on utilise aussi l’expression « élixirs floraux ».
Le terme « leibothéraphie » a été créé à partir des racines grecques ( leibo signifiant « goutte ») pour ne pas limiter la méthode aux fleurs et pour mettre en avant sa particularité qui est de soigner avec des doses de 2 à 3 gouttes d’élixir.
Depuis quelques années, les remèdes mis au point par le Docteur Bach connaissent un succès remarquable parce qu’ils rééquilibrent les émotions, à l’origine de nombreux troubles physiques et psychiques, domaine rarement pris en compte par les autres méthodes thérapeutiques.
Il existe aujourd’hui des milliers d’élixirs dont certains sont élaborés à partir de minéraux, d’algues, ou d’animaux marins.
Le principe est simple : 2 à 3 gouttes par jour sur la langue ou dans un verre d’eau, trois fois par jour ou bien au moment des crises (angoisse, jalousie, peurs diffuses, chocs émotionnels, etc.).
Les élixirs floraux se trouvent dans de nombreuses pharmacies, parapharmacies, magasins de produits naturels et en vente sur Internet.
Ecrit par Sophie Lacoste – texte extrait du livre – D’ici ou d’ailleurs, les plantes qui guérissent : Tous les secrets de la phytothérapie |
Les huiles essentielles
Les huiles essentielles sont des produits huileux, volatils et odorants sécrétés par des plantes aromatiques.
Leur extraction se fait par distillation à la vapeur d’eau ou simple expression à froid de sorte que les principes actifs soient parfaitement préservés.
L’extraction demande un matériel spécifique et conséquent qui n’est pas à la portée des particuliers.
En revanche l’utilisation des huiles essentielles, puissants concentrés de plantes, est relativement facile à condition de ne jamais dépasser les doses conseillées.
Les huiles essentielles s’utilisent en interne : 1 à 3 gouttes dans une cuillerée de miel. Mais on les emploie surtout par voie externe : massage (en association avec une huile végétale), inhalation, dispersion, bains, etc.
Les huiles essentielles s’achètent en pharmacie, parapharmacie et magasins de produits naturels. Exigez la mention « Agriculture Biologique » avec le label AB.
Lire : Mon cahier de recettes aux huiles essentielles
Gélules, comprimés et extraits liquides
Impossible à réaliser chez vous. Il s’agit de formes galéniques qui ne peuvent être réalisées que dans des laboratoires équipés de machines spéciales.
- Les gélules sont constituées le plus souvent de poudre de plante dans une enveloppe de gélatine (souvent d’origine végétale ou marine depuis l’affaire de la « vache folle »). Ceux qui n’arrivent pas à avaler cette enveloppe peuvent l’ouvrir et saupoudrer un plat ou un dessert avec la poudre de plante. Il existe aussi des gélules contenant des micro-billes ou micro-sphères : les principes actifs ont été extraits (comme pour une infusion ou une macération) avant d’être incorporés à ces petites billes de cellulose
- Les comprimés : les principes actifs de la plante sont extraits puis associés à un excipient (cellulose, lactose, fructose, amidon, etc.). Ce procédé est surtout utilisé pour les plantes dont les principes actifs doivent être extraits car peu biodisponibles dans la plante sèche. Les comprimés permettent aussi plus facilement des « cocktails » de plusieurs plantes aux indications comparables et qui agissent en synergie. Ou bien encore quand le laboratoire veut associer d’autres substances ( acides animés, vitamines, oligo-éléments, etc.).
- Les extraits liquides sont d’autres formes galéniques très à la mode en ampoules ou en flacons. Les extraits liquides peuvent être de simples infusions, décoctions ou jus. Il peut aussi s’agir d’extraction hydroalcoolique faite avec de l’alcool et de l’eau. Les avantages sont l’aspect pratique de l’utilisation et la précision de la doses si vous suivez la posologie préconisée par le fabricant.
Gélules, comprimés, ampoules, flacons se trouvent en pharmacie, parapharmacie, magasins de produits naturels ou vent sur Internet. Là encore, quand vous avez le choix, préférez les marques qui arborent le label AB (Agriculture Biologique).